Ce bateau répond à une obsession personnelle de John C. Harris, patron et créateur des kits de CLC : c'est un croiseur minimum inspiré des "Bolger Boxes" de 3.20 m par 1.07 m qui est de plus démontable et peut ainsi se réduire à un parallélépipède de 1.90 m le long, 1.10 m de large et 0.90 m de hauteur avec ses espars et tout le matériel, ce qui permet de le transporter sur la plateforme d'un petit pickup. Il pèse 65 kg et embarque 45 litres de ballast pour la stabilité, ce qui n'est pas superflu car il porte 7.90 m2 de voilure ! Dernier point, on peut s'allonger au fond pour dormir à bord, ce qui est important pour les endroits où la réglementation ne vous autorise pas à camper sur l'estran, qui tendent à être les endroits les plus intéressants de nos jours (parcs naturels notamment). Un prototype est en cours de construction. |
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Le point de départ est donc la possibilité de dormir à bord du plus petit bateau possible. La longueur minimum de l'espace ouvert et plat au fond du cockpit est donc de 1.90 m. Il s'agit d'un double fond plat, car le fond de la coque est occupé par les réservoirs du ballast liquide. |
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La configuration du cockpit et du gréement doit aussi permettre d'installer une tente car les nuits sont souvent fraiches et humides quand on est sur l'eau. Notez aussi sur cette vue que le puits de dérive a été supprimé en installant deux dérives latérales pivotantes à la hollandaise. |
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L'idée est de pouvoir aller naviguer sur des plans d'eau variés et donc souvent lointains. Un si petit bateau est bien sûr transportable, mais s'affranchir de la remorque est encore un plus, notamment lorsque l'on doit prendre un ferry et surtout garer le véhicule pendant que l'on navigue. Le croiseur minimum est donc "emboitable" (c'est la traduction du "Nesting" de son nom. Et pourquoi pas en charger toute une flottille dans un container pour permettre à tout un groupe d'amis d'aller s'aligner à l'Everglades Challenge? |
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Un croiseur doit être rapide et sûr, et NED est donc équipé d'un ballast liquide sous le plancher du cockpit pour lui donner de l'inertie, l'aider à porter ses 7.90 m2 de voilure de ketch (ou yawl, je ne suis pas bien sûr dans cette configuration) houari. Le foc de 1.86 m2 sur emmagasineur se déploie ou se rentre depuis la position assise dans le cockpit. De même, on envoie, affale et arise la misaine de 4.74 m2 sans bouger, et il suffit de se tourner sans se lever pour manoeuvrer le tapecul de 1.30 m2. |
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Cet ensemble de schémas est bourré d'informations. On y voit par exemple qu'aucun élément fixe ne vient encombrer le volume du cockpit, on utilise un siège pliant pour ramer. D'ailleurs, les avirons passent à travers le haut de la muraille, comme sur une trirème, on ne s'encombre pas de dames de nage. Les parties amovibles avant et arrières forment des caissons étanches. Les dérives latérales pivotent sur des appuis circulaires. On voit aussi que le mât de tapecul est largement excentré pour ne pas gêner la barre. |
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Les avirons sont assez longs pour faire du chemin à la rame, mais assez courts pour se ranger sur l'arrière des plat-bords. Les mâts se démontent en deux éléments manchonnées, de même que la bôme et le pic de la misaine houari, et tous les autres espars sont assez courts pour être transportés d'un seul tenant. |
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Le gréement de ketch autorise de nombreuses combinaisons de voilure permettant de faire face à des conditions variées. |
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Un gréement alternatif remplace le foc et la misaine houari par cette misaine au tiers de 5.70 m2, réduisant la surface totale de 7.90 m2 à 7.00 m2. |
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L'ensemble des pièces s'inscrit dans 6 feuilles de contreplaqué de 9 mm d'épaisseur et 4 feuilles de 6 mm, plus quelques pièces en 18 mm d'épaisseur (pieds de mât, courbes et autres renforts), deux bouts de carton ondulé servant de cales temporaires de séparation des doubles cloisons de démontage, et deux joints néoprène qui les remplacent dans le bateau terminé. |
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Voici l'ensemble des cloisons avec les joints de néoprène positionnés entre les deux doubles cloisons avant et arrière. |
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Et voilà l'essentiel du kit en sortie de découpe numérique. On reconnait sur le dessus de la pile la seconde feuille de 9 mm en partant du haut du schéma de l'image 9. |
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Les doubleurs des cloisons de démontage sont collés et l'ensemble des pièces reçoit une couche d'imprégnation époxy. |
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Le bateau est construit d'une pièce et sera découpé en trois éléments lorsque la coque sera totalement terminée. |
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La hauteur relative de la muraille et sa verticalité rapellent les plans de Phil Bolger, que John C. Harris reconnait volontiers comme un de ses maîtres. Selon John, Bolger aurait affublé cette coque d'une marotte afin de gagner encore un peu de volume à l'avant, mais il y a des limites esthétiques que John ne s'autorise pas à franchir... |
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Et voilà John C. Harris lui-même, occupé à saturer d'époxy le tissu de verre qui couvre le dessous de la coque. |
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