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Projet : Grand Skerry
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Super-medium ou super-max ? Je n'ai pas encore décidé laqelle des deux tailles de vide-vite je vais installer, mais il y en aura bien deux juste derrière la cloison 3, aux pieds du barreur. Je me suis déjà longuement épanché sur le miracle que constituent ces petits dispositifs qui aspirent l'eau des fonds en générant un effet Venturi, un peu chers mais indispensables dans un bateau ouvert de la taille de Gandalf.

 

J'ai préparé deux équerres qui seront vissées et collées à chacune des extrémités du puits de dérive sous les bancs transversaux. Leur mission première sera de soutenir le porte-à-faux de 10 cm des bancs, et la seconde sera d'être un point de capelage : pour celle de l'avant ce sera la poulie de renvoi du bout de relevage de la dérive, qui reviendra sur un coinceur à l'arrière du puits, et pour celle de l'arrière ce sera la poulie basse de l'écoute de grand-voile.

 

Préparation de la structure de renfort de la découpe de la trappe du pontage arrière : toute cette structure sera collée sous le pontage. Toutes les extrémités sont coupées à 45° afin de ne pas toucher le bordé : les renforts ne seront collés que sur le dessus du caisson.

         
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Idem pour le pontage avant : au premier plan, on aperçoit le doublage de l'étambrai qui s'encastre sous la traverse de renfort arrière de la trappe. Autre différence par rapport au pontage arrière, un renfort va du cadre de la trappe jusqu'à l'étrave, car cette surface est nettement plus longue que celle entre la trappe arrière et l'étambot, et on ne sait pas ce qu'on y fera...

 

Collage des renforts du panneau arrière.

 

Collage des renforts du panneau avant.

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Essayage du panneau du caisson avant.

 

J'ai passé un coup de défonceuse sur toutes les arêtes des tasseaux de renfort

 

J'ai collé une petite membrure (ou une grande varangue ?) juste en arrière du brion, car il me semble qu'il y a là une grande surface de bordé non structurée, à un endroit où il y aura souvent des efforts importants dès qu'il y aura un peu de mer.

         
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Je cale le bateau sur le coté afin de travailler à l'intérieur. Ici, il s'agit de poncer tous les compartiments en vue de leur fermeture prochaine.

 

Cette image suggère la puissance de cette coque de 5.49 m. J'ai hâte de me trouver à sa barre avec une bonne brise...

 

Changement de coté, je vais présenter le dessus du caisson avant et son panneau.

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La semaine dernière j'avais préparé tous les sièges et dessus de caissons du Grand Skerry "Gandalf", qui doit en principe être lancé le 28 avril au rassemblement du Lac d'Orient. Le bateau n'est toujours pas prêt ce dimanche soir, mais il me reste 5 longues journées pour terminer !

 

J'ai commencé cette semaine par le "moussage" des caissons latéraux du cockpit central. J'ai découpé des plaques de polystyrène expansé pour remplir au mieux ces deux caissons. La mousse garantit que même en cas de très gros souci, ces deux caissons continueront de jouer leur rôle de réserve de flottabilité : il faudra détruire le bateau à l'explosif pour disperser cette fichue mousse.

 

En effet, je n'ai guère apprécié ce travail, très salissant car la "scuire" de cette mousse est ultra légère et vole partout, et se colle sur tous les éléments électriquement chargés (sur tout, en fait). J'ai même réussi à me "piquer" le bout du doigt avec la scie japonaise que j'ai utilisée pour les découpes et ajustements des blocs. Bref, c'est fait !

         
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J'ai collé les nables de remplissage et de vidange des réservoirs de ballast liquide : chacun des deux réservoirs situés de part et d'autre du puits de dérive est indépendant et muni de deux nables (le tuyau gris en PVC ne fait que passer : il fait communiquer le cockpit avant et celui de l'arrière, pour rassembler l'eau des fonds à l'arrière) : le nable qui traverse la sole sert aussi bien au remplissage qu'à la vidange du réservoir, selon que le bateau flotte ou pas, et il est en principe toujours ouvert. Le second traverse la cloison 3 et permet de vider le réservoir dans le cockpit arrière, d'où l'eau sera évacuée par deux vide-vite, pour les moments où l'on voudra naviguer "à lège" (il faudra donc d'abord fermer le premier nable pour éviter que l'eau revienne naturellement).

 

Arnaud est venu passer la journée à l'atelier et il est ici occupé à poser un cordon d'époxy chargée sur les tasseaux de support du plancher du cockpit central bâbord, que nous allons très prochainement mettre en place, tout comme celui de tribord qui est déjà collé. Le programme du jour est en effet le collage de tous les éléments horizontaux (j'aurais bien collé aussi le premier pli des listons, mais comme on a fini à 20h30, ça suffisait...)

Cette image montre que les planchers du cockpit central (qui sont aussi les dessus des réservoirs de ballast) sont presque à mi-hauteur du puits de dérive, qu'ils tiennent latéralement sur toute sa longueur.

 

Nous avons aussi fixé les évents, qui sont des sections de tube de cuivre de 12 mm qui permettent l'entrée et la sortie de l'air en point haut des réservoirs de ballast. Ils sont placés dans les angles que fait le puits de dérive avec la cloison 2. Ils seront pratiquement invisibles sous le banc avant, et il faudra atteindre un angle de gite de 45° avant que l'eau commence à pouvoir sortir par les évents. On s'en moque un peu, car à 45° de gite, "Gandalf" à mis son liston sous l'eau et il est en train de se remplir de toute façon...

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Les deux planchers sont collés. La section de tasseau emmanchée dans le puis de dérive assure qu'il garde son ouverture normale pendant le collage des planchers, en attendant que le chapeau du puits soit collé. Les "hublots" seront fermés par des trappes de visite de 4 pouces, qui permettront de passer la main pour ouvrir ou fermer les nables de remplissage-vidange des réservoirs.

 

Fin de journée et mission accomplie ! J'ai invité tous mes bidons à essayer les sièges de "Gandalf". Je ne sais pas à quelle heure j'aurais teminé si Arnaud n'était pas venu, car il était impératif de coller tous les dessus de caissons et bancs en une fois, du fait que chacune de ces pièces en touche une, deux, trois ou même quatre.

 

Le lendemain, je colle enfin le premier pli des listons , et je découpe et colle les deux plis du skeg qui devra être prêt à fixer bientôt. J'ai aussi collé le chapeau du puits de dérive, pressé par de vieilles batteries de visseuse.

         
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Pas de difficulté extraordinaire dans cette opération, à part la longueur des lattes de sapelli, qui font plus de 6 mètres de long et sont délicates à manipuler.

 

Comme je l'avais déjà mentionné, j'ai débité pour les listons les restes d'un plateau de sapelli, et j'ai scarfé trois ou quatre morceaux pour arriver à la longueur requise.

 

Pour le mât j'avais depuis longtemps un beau bastaing (section 63 par 175 mm) d'épiciéa à grain bien serré et presque sans noeuds, que je me transmettais de génération en génération... Bref, il était parfait mais un peu court (4.85 m) : je l'ai d'abord déligné pour obtenir deux lattes de 40 par 80 mm (41 par 82 mm sur la scie avant rabotage) et je scarfe sur chacune une allonge de 1.30 m, ce qui nous amène à 5.60 m (je perds de la longueur du fait du scarf et de la TVA).

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Collage du second pli des listons, ce qui porte leur épaisseur à 32 mm (deux lattes de 16 par 26 mm).

 

J'ai finalement décidé de ne pas ajouter de serre intérieure sur cales. Son intérêt eut été esthétique et structurel, mais son inconvénient (outre le temps qui me manque) est de rendre l'intérieur du carreau très inconfortable comme dossier. De plus, les listons suffisent tout à fait à tenir le haut du carreau.

 

Voici le gabarit du gouvernail, d'apparence classique, mais qui comportera un safran pivotant car il est très peu profond.

         
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Finition des listons : je les ai rabotés pour mettre au même niveau les deux lattes qui les constituent et le haut du carreau ainsi que les têtes des membrures, j'ai arrondi les extrémités et il me reste encore à passer la défonceuse avec la fraise en quart de rond afin d'arrondir leur arête supérieure extérieure.

 

Et voici "Gandalf" tout retourné ! J'ai fait appel aux muscles de trois de mes voisins plombiers, et nous n'avons pas été trop de quatre pour tourner la coque, dont j'estime le poids actuel à 125 kg. Mon chariot, conçu pour des bateaux nettement plus légers, commence à fatiguer, et j'ai du le réparer et le renforcer pour porter cette charge. Sa plateforme est encore mouillée du rinçage à grande eau que j'ai fait sur l'intérieur de la coque avant le retournement.

 

Essayage du skeg, dont j'ai redressé et prolongé vers le haut le bord arrière, par rapport au Skerry "normal", comme l'a fait Ludo sur "Anouket".

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Essayage du gabarit du gouvernail. Seuls les 20 centimètres du bas seront immergés, dans le prolongement du skeg, en flottaison statique. Mais dès que la carène prend de la vitesse, le sillage remonte vite vers le haut du bordé 1, et dans ces conditions, ce gouvernail serait suffisant sans safran. Je pourrais donc omettre le safran, mais j'ai constaté avec le Doris 17 que le safran joue un rôle important dans le plan anti-dérive.

 

Je vais superposer deux tissus de verre pour la stratification de l'extérieur de la coque : un sergé 2/2 de 300g/m2 de 100 cm de large , déjà en place sur cette photo, et par dessus un taffetas de 120 g/m2 en 127 cm de large. Comme pour le Skerry normal, seuls la sole et les galbords sont stratifiés (plus un renfort sur l'étrave et l'étambot). La stratification intérieure remonte pour couvrir le joint entre les bordés 2 et 3, et assure suffisamment le renforcement de la coque. On se contente donc de protéger la partie basse de la coque, qui sera amenée à s'expliquer avec le relief maritime breton, parmi d'autres. Les deux épaisseurs de fibre de verre lui donnent de solides arguments...

 

Voila l'effet produit par le premier kilo d'époxy. Au total, j'ai utilisé 2.5 kg d'époxy, à peine plus que le poids du tissu (2.4 kg), et "Gandalf" vient ainsi de prendre encore presque 5 kg ! J'ai passé plus de trois heures la squeegee à la main, à faire pénétrer la résine et à chasser les bulles d'air qui collent à la trame du sergé, sous le taffetas. Ceux parmi vous qui ont une bonne vue aperçoivent quatre taches blanches sous la stratification : pour les rondes, il s'agit des nables du ballast, couvert chacun par une rondelle d'adhésif pour que l'époxy de la stratification ne colle pas le pas de vis du bouchon. Pour les taches carrées, ce sont les bouts d'adhésif qui obturent les trous témoins que j'ai percés pour vérifier la localisation des découpes pour les vide-vite.

         
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Ouf, plus qu'à couper l'excédent de tissu au cutter !

 

J'évide légèrement les deux demi-mâts à la défonceuse afin d'alléger le futur espar sans trop l'affaiblir. Notez l'aspect menaçant du ciel, qui me force à bien viser mes fenêtres de travail extérieur entre deux averses, et à être mobile : je dois être prêt à tout rentrer dès que la menace se précise.

 

Je vais découper l'âme du gouvernail, qui laisse un "canal" de passage pour d'éventuelles commandes de pivotement du safran. En effet, je me contente en général d'un safran qui tient par friction sur les "joues" du gouvernail : je me trempe la manche pour le baisser à la main au départ, et il se relève lorsqu'il touche un obstacle, difficile de faire plus simple. Si je me décide à gréer des commandes, il faudra affiner le haut du safran pour supprimer la friction, mais mes manches resteront ensuite sêches...

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Je me suis habitué à fixer (visser et coller) la "semelle à vers" du skeg avant de coller celui-ci sur le bateau car on est mieux installé sur l'établi que penché sur la coque retournée...

 

Montage à blanc des deux éléments de l'âme du gouvernail sur la joue bâbord. Il me reste à arrondir l'angle avant du "canal" des bouts de commande.

 

Encollage : la "joue" du gouvernail est totalement enduite d'époxy chargée pour la protéger du frottement du futur safran.

         
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Et collage. Demain, je colle la seconde joue du gouvernail.

 

En fin de journée, je passe au rouleau une nouvelle couche d'époxy sur toute la surface extérieure de la coque.

 

Ce dimanche, je découpe les deux trous dans la sole pour les vide-vite, taille super-medium. J'utilise cette lime rotative sur la perceuse depuis peu, c'est une trouvaille : très utile pour ajuster les découpes, notamment dans les coins arrondis. La pastille blanche entre le crayon et le mètre est le nable du ballast tribord, couvert par une rondelle d'adhésif pour que l'époxy de la stratification ne colle pas le pas de vis du bouchon. Je dégagerai prochainement l'ouverture.

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Par curiosité, je mesure l'épaisseur de la découpe de l'ouverture d'un des vide-vite : l'épaisseur de cette chute est de 8 mm. Le contreplaqué de 6 mm est en réalité plus épais à 6.5 mm, il y a donc 1.5 mm de fibre de verre et d'époxy. A cet endroit, il y a trois couches de sergé de 162 g/m2 sur l'intérieur (coté droit) et une couche de sergé de 300g/m2 plus un taffetas de 120 g/m2 sur l''extérieur.

 

Je colle ensuite les deux demi-mâts.

 

Je stratifie une bande de renfort sur l'étrave.

         
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Et je colle le skeg. J'ai prévu d'ajouter des fausses quilles latérales, juste à l'intérieur des ouvertures des vide-vite, mais je ne suis pas sûr d'avoir le temps de le faire avant le lancement de "Gandalf" ce samedi. Sinon, il sera bien temps de le faire dans quelques semaines.

 

Le Grand Skerry "Gandalf" sera-t-il prêt pour être lancé le 28 avril au rassemblement du Lac d'Orient ? Je suis arrivé à la toujours traumatique étape de l'ouverture du puits de dérive. J'ai commencé par faire deux trous à la perceuse, à chaque extrémité de la fente, puis par relier ces trous à la scie sauteuse, en me laissant une bonne marge de sécurité en largeur.

 

C'est à la défonceuse, avec une fraise droite à guide, que j'élargis cette fente pour rejoindre les parois intérieures du puits de dérive.

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Et je termine avec une autre défonceuse (quel luxe d'outillage !) montée avec une fraise en quart de rond, afin d'arrondir les arêtes de cette ouverture.

 

Retour au chaud en vue de la stratification de bandes de renfort sur les arêtes de l'ouvertutre du puits de dérive et sur les cotés du skeg.

 

Le lendemain, je sors "Gandalf" pour un ponçage général avant la dernière couche d'époxy, mais je suis constamment interrompu par les averses : impossible de poncer sous la pluie, le papier de verre est aussitôt colmaté par l'époxy pulvérisée et liée par l'eau.

         
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Je suis finalement arrivé à tout poncer, et maintenant, je me moque qu'il pleuve sur la coque. Au contraire, va-y, pleus dessus autant que tu voudras ! Il s'agit maintenant de dépoussiérer et j'aurais de toute façon terminé par un rinçage à grande eau !

 

Voila qui est fait, le "mouillé" montre le bois tel qu'il sera sous le vernis.

 

Pose des lèvres du puits de dérive. Leur fonction est d'éviter les perturbations importantes que causerait la cavité formée par le puits de dérive.

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J'ai rentré le mât pour passer dessus une première couche d'imprégnation époxy (j'en passerai une seconde après un ponçage, puis je vernirai afin de protéger l'époxy des UV).

 

J'ai passé quelques heures intéressantes à ramper sous la coque à faire les joints-congés dans les angles entre les flancs des caissons et les dessus des caissons, ainsi qu'à l'intérieur des grands caissons avant et arrière, afin de renforcer le joint-congé déjà fait par l'extérieur.

 

Il est temps de remettre la coque à l'endroit et j'ai décidé de le faire seul, en m'aidant d'un palan accroché à la charpente métallique du toit. Après avoir un peu soulevé un coté de la coque, je la transfère du chariot vers les deux chaises.

         
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Je lève progressivement en essayant de prévoir comment la coque va se positionner en fonction du changement d'angle. Le matelas bleu à gauche est prêt à amortir le contact avec le sol, dès que je saurai où le placer.

 

Je continue d'ouvrir l'angle.

 

Peu après cet angle, la coque a glissé soudainement des chaises et s'est trouvée totalement suspendue. Personne n'a été blessé...

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J'ai positionné le matelas sous le carreau et je commence à laisser filer le palan afin de poser le coque.

 

Et voici "Gandalf" sur ses pieds, ou plutôt sur des cales posées au sol. Je ferai tout de même de nouveau appel à mes voisins plombiers pour reposer "Gandalf" sur le chariot, car il est un peu compliqué de la soulever avec un seul palan : j'en gréerai plusieurs pour la prochaine maneuvre !

 

J'ai passé une grande partie de l'après-midi à poncer l'intérieur du carreau et les sièges en jouant au chat et à la souris avec les averses (et je vous fais grâce des photos), puis le termine la journée en passant la dernière couche d'époxy sur l'intérieur. J'ai aussi passé une couche d'imprégnation sur le gouvernail et son safran, que l'on aperçoit accrochés à gauche.

         
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Fini pour l'époxy ! Je sors "Gandalf" pour l'équiper.

 

J'utilise des béquilles sommaires afin de pencher la coque pour monter les vide-vite, que l'on aperçoit, en place et ouverts tous deux. Leur face arrière verticale génère une aspiration du fait du déplacement de la carène dans l'eau. Un clapet est alors ouvert par l'effet de succion (effet venturi) et l'eau des fonds est aspirée à l'extérieur, ce qui évite l'écopage obligatoire par bonne brise sur un bateau ouvert. Malheureusement, les essais au lac d'Orient ont montré que l'effet venturi n'est pas au rendez-vous car l'emplacement des vide-vite n'est pas bon : sans doute trop proche de l'angle extérieur de la sole. Je vais donc les démonter, boucher les trous et en refaire d'autres à un endroit plus proche de l'axe de la coque.

 

Montage des ferrures de gouvernail : j'ai accroché un tasseau au skeg grâce à deux serre-joints afin de poser le gouvernail dans son prolongement, et j'ai ajouté une cale de 12 mm pour me donner un peu de marge en cas de talonnage. De plus, le profil du bas du gouvernail est incurvé vers le haut afin de limiter le risque qu'il touche lors d'une mise à l'eau, par exemple. Le gouvernail est posé sur la cale et tenu en haut par un bout de fil électrique en attendant que je positionne et fixe aiguillots et fémelots.

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Montage des aiguillots sur le gouvernail. J'ai du repercer celui du bas car les premiers trous étaient trop avancés, celui du haut étant d'un modèle différent, plus large et plus long.

 

Voila le gouvernail en place. J'ai aussi mâté afin d'ajuster l'épaisseur des cales de pied et d'étambrai. En effet, je colle toujours des cales en contreplaqué dur à ces endroits de forte contrainte afin d'éviter que le sapin (ou similaire), bois tendre, ne soit "poinçonné" par la forte pression très localisée. Ces cales sont taillées en biseau de sorte que le mât soit calé juste lorsqu'il est à fond, et qu'il soit ainsi plus facile de l'extraire pour démâter.

 

J'ai mâté et démâté une bonne douzaine de fois afin d'arriver au bon réglage à l'étambrai et au pied. L'ajustage est réalisé à la ponceuse à bande : les cales collées sur le mât à l'époxy sont un peu plus grosses que nécessaire, et je les affine à la ponceuse en fonction de l'ajustage à l'ouverture de l'étambrai et du pied de mât, mais aussi en fonction du réglage de la quête (longitudinale) et de la verticalité en latéral. Cela permet de rattraper un éventuel (mais léger) défaut de positionnement de l'étambrai par rapport au pied (ou vice-versa).

         
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Et je pose l'accastillage minimum, sachant que je devrai tout démonter de nouveau pour vernir, car pour l'instant, Gandalf est "brut d'époxy" : tout le bois est couvert de deux couches d'époxy au minimum, afin de le renforcer et de l'isoler de l'extérieur, mais l'époxy devra être peinte ou vernie pour la protéger des UV. J'ai fini le travail ce vendredi soir par la réalisation d'une barre franche temporaire, car je n'avais pas eu le temps de tailler la barre courbée définitive...

 

Gérard m'a prêté un dynamomètre et je pèse "Gandalf" afin de savoir enfin quel poids il fait par rapport au Skerry standard, plus petit de 20%, ce qui multiplie son poids théorique à aménagement intérieur égal (comme si on avait juste reproduit l'intérieur du Skerry en plus grand) par 1.73 et si j'avais utilisé du CP marine okoumé de 7.2 mm pour le bordé et de 10.8 mm pour la structure (ce qui n'est évidemment pas le cas).

 

159 kg ! On est loin des 45 kg du Skerry standard... Pour ceux qui ne suivent pas régulièrement ces "nouvelles" (eh oui, je sais qu'il y en a), "Gandalf" est un Skerry dont j'ai augmenté les dimensions uniformément par un facteur de 1,2, ce qui par la règle du cube augmente son volume par 1,73.

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Cliquez pour une image plus grande.       Essais en mer du Grand Skerry "Gandalf"

Et voila la réponse à la question qui se posait depuis un petit moment : Gandalf a bien été prêt à temps pour naviguer au Lac d'Orient le 28 avril ! Grâce au talent de nombreux photographes et à leur gentillesse, j'ai une profusion d'images sompteuses de ce rassemblement de petits bateaux (tous voile-aviron à l'exception du PocketShip, que l'on aperçoit ici à l'arrière-plan.

 

 

 

Photos des essais en mer de Gandalf à Bréhat en août 2012.

         
 

Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !
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