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Construction du Wood Duck 12 avec Maud et Gaël
Jour 1 : Lundi
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Maud et Gaël ont fait tout le chemin depuis l'Ariège pour venir construire à l'atelier un Wood Duck 12. J'ai préparé le kit en collant les joints-puzzle des demi-panneaux et en passant une couche d'imprégnation époxy sur toutes les pièces, que j'ai ensuite poncées à plat. Nous finissons ensemble la préparation : Maud fait un biseau au rabot sur les bords des panneaux afin de réduire l'ouverture des joints que nous allons faire entre les panneaux. Gaël coupe les rouleaux de fil de cuivre en segments de 8 à 10 centimètres que nous allons utiliser pour coudre les panneaux entre eux.

 

Maud utilise un petit rabot pour faire le biseau sur les cotés des panneaux de coque.

 

En coupant les rouleaux en deux sur leur diamètre, on obtient des sutures à la bonne longueur sans devoir mesurer individuellement chaque segment.

   

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Les trous pour les sutures sont pré-percés sur les panneaux du kit, mais ils ne sont pas totalement traversants et nous avons donc passé un petit coup de perceuse dans chaque trou afin de le faire déboucher. La couture des panneaux commence par la ligne de quille entre les deux panneaux de fond. Ensuite, les trois couples temporaires et la cloison du cockpit sont cousus en place. Les couples temporaires ne servent qu'à aider à donner sa forme à la coque pendant la couture, et ils seront enlevés après le premier collage.

 

Nous utilisons les deux supports que j'avais faits pour la construction d'un Shearwater 16, il y a bien bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine, et réutilisés récemment pour la construction du Shearwater 17 d'Annick et Emmanuel. Seule la cloison séparant le cockpit du compartiment étanche arrière a reçu une couche d'imprégnation époxy car les trois autres cloisons seront bientôt démontées.

 

Nous continuons avec la couture des panneaux latéraux, le kayak commence à prendre forme.

   

 

   
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On voit au premier plan à gauche qu'il y a encore un jour important sous la cloison temporaire avant (il y en a une à la proue, une à l'avant et une à la poupe). Notez que les sutures de cette cloison sur la ligne de quille sont croisées afin de rapprocher les deux panneaux de fond en même temps que la cloison.

 

Puis nous fermons les extrémités en suturant l'étrave et le bas de l'étambot, complété en haut par le délicat petit tableau arrière. La présence de la perceuse indique que nous perçons des trous additionnels pour ajouter des sutures selon les besoins.

 

Ca y est, la coque est formée ! Nous n'avons pas été très vigilants et avons un décalage de 2 mm à l'étrave entre les panneaux de fond et les panneaux latéraux. Plutôt que tout défaire, nous retoucherons le brion à la ponceuse à bande après le collage. Du coup, nous ne serrons pas les sutures d'étrave des panneaux latéraux afin de conserver une certaine épaisseur à cet endroit.

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La jonction entre les panneaux latéraux et les panneaux de fond est délicate, et nous ajoutons un certain nombre de sutures.

 

A la poupe aussi, il est assez délicat d'amener le bord des panneaux de fond et celui des panneaux latéraux de niveau, et nous ajoutons ces baguettes pour les y aider.

 

A l'avant, ce sont finalement deux baguettes de chaque coté qui assurent la concordance de niveau. La pince contribue aussi au bon alignement des panneaux et nous ne l'enlèverons qu'après le premier collage. L'écart longitudinal entre les panneaux latéraux et de fond et clairement visible sur cette photo, à l'endroit de la pince.

         
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Gaël passe à la couture du pont.

 

Nous nous y mettons à plusieurs pour arriver à cintrer le pont sur le couple temporaire de l'avant du cockpit, là où le bouge du pont est le plus fort.

 

Nous avons suturé autour de cette cale cylindrique (un morceau de manche de pinceau) afin d'éviter de risquer d'abîmer les bords des trous de cette suture (mais je ne suis pas sûr en fait qu'il ait eu un vrai risque).

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Nous avons ainsi cousu entre eux les éléments du pont, ainsi que 4 couples temporaires qui sont indispensables pour obtenir la forme requise. Nous passons au premier collage, qui est réalisé en déposant un cordon d'époxy chargée le long des joints, en pointillés entre les sutures. En effet, nous évitons autant que possible de coller les sutures qui devront être extraites après le durcissement de ce collage.

 

La coque est mise de coté en attendant son collage.

 

Et c'est à son tour d'être collée, en pointillés comme le pont.

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Maud "lisse" le cordon d'époxy chargée sur le joint dans la proue.

 

Maud saisit le pont pour le poser sur la coque afin de les solidariser l'un à l'autre pour le durcissement de l'époxy.

 

J'assiste Maud pour le positionnement du pont. Notez le joli cadrage de Gaël qui fait apparaitre mon logo à travers l'ouverture du cockpit...

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Avant que l'époxy de ce premier collage durcisse, nous assemblons coque et pont afin que leur forme soit fixée par l'époxy de façon "compatible". Cet assemblage est réalisé à la bande adhésive, plutôt qu'à l'aide de sutures.

 

Il faut faire coïncider aussi précisément que possible les bords du pont et de la coque.

 

L'assemblage est délicat au niveau de la cloison temporaire située dans le pont sous la pointe avant de l'ouverture du cockpit, où la courbure du bouge est la plus forte.

         
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Maud utilise un couteau à mastic pour amener les bords en correspondance, et Gaël suit avec la bande adhésive. L'adhésif en haut du tableau, au premier plan, a pour rôle d'éviter un collage prématuré à l'époxy entre le pont et la coque, car nous devrons les séparer demain matin afin de finaliser les collages.

 

 

 

Et voilà : au soir de cette première journée, notre Wood Duck 12 est déjà très concret ! Notez le bâtonnet qui évite que la pointe avant du pont tombe à l'intérieur de l'étrave.

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