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Deux articles sur Gilles et Emmanuel Conrath dans "Ouest-France" des 24 et 25 mai 2007

En page 17 de l'édition de Paimpol du 24 mai 2007 : "Les Conrath, deux frères faits du même bois"

« L'un est taiseux et charpente des coques depuis trente ans, l'autre est bavard et se lance la construction. Rencontre avec le premier, Gilles. »

« A Paimpol il est le seul charpentier de marine installé dans un atelier. En 1999, après 15 années entre Kérity et l'ancien abattoir de Kerpalud, il a investi un bâtiment en bois neuf sur le quai Dayot. La noblesse de son artisanat suscite des curiosités. Mais Gilles Conrath n'aime pas trop parler de lui. À propos de son quotidien, il peste après cette TVA à 19,6 % qui le plombe alors que la loi permet à d'autres d'en être exonérés. « Mais pour autant, chez moi, les trois salariés sont payés correctement. » Plutôt que de faire de grands discours sur son métier, il préfère parler des bateaux. Ceux nés de ses mains, ceux qu’il retape. « Je n'aime pas le mot retaper, ça fait bricoleur. Ici, on restaure. »

Vocation charpentier de marine

Sur un établi de son atelier - en bois bien sûr - s'adossent des panneaux-photos des coques créées ou ressuscitées par ses soins. Comme le Girl Joyce, un cotre aurique. « Il avait passé 18 ans sur une grève. Il était dans un sale état. » Son propriétaire, le peintre navigateur Yvon Le-Corre, est reparti avec écumer les mers du monde. Il y a aussi l'Etoile Molène, aujourd'hui dans la flotte du malouin Bob Escoffier. Ce vieux thonier est sorti des chantiers Tertu à Rostellec, dans le Finistère. C'est justement là que Gilles Conrath, après une scolarité inachevée dans la marine marchande et une brève expérience dans la pêche, a révélé sa vocation de charpentier. Auprès d'Auguste Tertu, son père spirituel, « un phénomène. »
C'est à cette époque aussi que le jeune homme de 19 ans a construit son bateau, le Reder Noz (le coureur de nuit), un dériveur unique en son genre de 7,5 mètres. Pour la coque, il a recyclé du bois d'épave. « À l'époque, je n'avais pas un radis, je n'avais pas trop le choix. » Ce samedi, son fidèle compagnon de mer patiente dans l'atelier. « J’ai quelques bricoles à faire dessus. Il est jeune, il a encore quelques belles années devant lui, sourit Gilles Conrath. C'est dommage, j'aurais bien aimé sortir ce week-end. Il y a du vent. » Cet amour de la navigation, il le cultive depuis le plus jeune âge, quand avec son frère Emmanuel, ils tiraient des bords autour de l'archipel de Bréhat pendant les vacances dans la maison des grands-parents.

« Sa réputation n’est plus à faire »

En face de l'atelier, Gilles Conrath a son annexe, « la dernière cabane traditionnelle en bois du port. » Une bâche protège le Tarek, un canot traditionnel en cèdre avec un pont en niangon fait en 1991. Niangon, iroko, chêne, pin… Le chantier sculpte tous les bois. « Il n'y a pas de mauvais bois, il n’y a que des mauvais usages. » Référence dans sa branche, Gilles à des avis respectés. « Sa réputation n'est plus à faire », commente un plaisancier en train de vernir son mât. Dans une société du prêt à consommer, il doit néanmoins « s'adapter. Il nous arrive de faire des ponts en teck sur des coques autres qu'en bois. »
Il reste encore des chantiers de plus grande ampleur. Depuis quelques semaines, le charpentier redonne vie au Goyen, un ancien sablier de la baie de Douarnenez rongé par le temps et pris sous son aile par un amoureux des vieilles coques. Avec une règle en fer, Gilles Conrath tape sur un bordé malade. « Là, ça sonne creux, le bois est attaqué de l'intérieur. » Un peu plus loin, il pointe un autre bordé. « On a fixé avec des boulons qu'on a forgés sur mesure. L'important avec le bois, c'est l'assemblage. Il est aussi essentiel de bien décroiser », c'est à dire de réaliser les coupes aux bons endroits pour garantir la stabilité et la solidité du bateau. Encore quelques mois de boulot et la photo du Goyen dans sa nouvelle parure rejoindra certainement un des panneaux de l'atelier. »

David Désille

 

Site de "Ouest-France"

Ouest-France, 24 mai 2007
Legende de la photo : " Gilles Conrath assis sur son Reder Noz, bateau qu'il a confectionné alors qu'il n'était qu'apprenti. En arrière-plan, la coque d'un monotype de Bréhat, une coque devenue rare. "

Chantier Conrath

Quai Armand Dayot, 22500 Paimpol

02 96 22 09 27

Site internet "Charpentiers Paimpolais"

 

En page 22 de l'édition de Paimpol du 25 mai 2007 : "L'informaticien construit des bateaux en bois"

« A 50 ans, Emmanuel Conrath, frère de Gilles, charpentier de marine, se reconvertit dans la fabrication d'annexes en contreplaqué marine. »

« Emmanuel est le frère de Gilles Conrath (lire le journal de jeudi). Gamins, les deux frangins construisaient des maquettes de bateaux destinés à flotter dans les bassins des jardins publics de la région parisienne où ils ont grandi. L'été, dès qu'ils mettaient pied à terre sur l'île de Bréhat où se trouvait la maison familiale, ils repartaient en mer aussi sec dans des embarcations parfois rudimentaires. Puis, vint le Berder, leur premier voilier en contreplaqué qui sert encore aujourd'hui d’annexe à Gilles.
Au fil des années, chacun a taillé sa route. Celle de Gilles, le charpentier de marine, l'a mené à Paimpol. Emmanuel, lui, a pris son envol vers d'autres horizons. Les études dans l'informatique, le travail aux Etats-unis, aux Pays-Bas, puis les responsabilités dans une entreprise informatique en France. « A 49 ans, j'en ai eu ras-le-bol. Comme j'arrivais à un âge où il faut assumer ses choix, j'ai décidé de faire ce dont j'avais envie. »

Diversifier avec des yoles

Ce dont il avait envie, c’était construire des bateaux. « Je me suis donné quelques mois de réflexion et je suis venu au chantier de Gilles à Paimpol de juin à novembre dernier. » Avec une idée derrière la tête mais les pieds bien sur terre. « Le travail du bois ne s'apprend pas en 5 minutes. » En quelques semaines, assisté par son frère, il a construit « une première annexe en contreplaqué marine époxy, que j'ai baptisé Arwen, du nom d'un personnage du livre Le Seigneur des Anneaux. » Après les essais en mer, il a apporté des modifications nécessaires. « Au chantier, un client de Gilles l’a vue et la achetée tout de suite. » Un signe premier d'encouragement. « Pour m'assurer que le marché existe, je suis allé sur un salon avec l'annexe. Je l'ai vendue à des Sud-Africains. » Rassuré, Emmanuel Conrath décide de se lancer.
De retour à Compiègne, il crée officiellement son entreprise... Il a déjà une commande pour ce « produit coup-de-coeur. » Mais, l'expérience incite à la prudence. C'est pourquoi il songe à ne pas mettre tous ces œufs dans le même panier...
En y apportant une touche personnelle... Il réfléchit à des systèmes de propulsion ou le rameur ferait face à sa direction. Comme lui qui cherche désormais à garder le bon cap. »

David Désille

Site de "Ouest-France"

 

 

Ouest-France, 25 mai 2007

Legende de la photo : "Emmanuel Conrath sur l'Arwen, une annexe en contreplaqué marine qu'il a imaginée, construite et qu'il commercialise."

 

 

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