Arwen Marine
 
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Images des activités en cours à l'atelier

13/08/25

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Du 12 au 17 août, Annick et Emmanuel sont venus à l'atelier pour construire avec moi leur Yole de Chester. Ils ont fait 480 photos qui s'ajoutent aux 280 que j'ai faites pour vous donner un superbe reportage sur les six jours de cette construction. Voir la Construction de la Yole de Chester d'Annick et Emmanuel.

 

Après le départ d'Annick et Emmanuel, je m'attaque à la construction du premier Silmaril !
Voici les bordés 4, 5 et 6 que je m'aprête à coller.

Pour ceux qui n'ont pas encore lu mes explications passionnantes sur la genèse de ce projet, sachez en résumé qu'il y a un bon moment que je souhaite ajouter à ma gamme de kits un voile-aviron plus "puissant" mais de taille voisine à celle du merveilleux Skerry, et dont l'allure s'inspire des Whitehall, telle la magnifique Yole de Chester. La création de Gandalf m'a permis de concevoir l'aménagement du futur bateau. Muni de mon cahier des charges, je me suis adressé à François Vivier pour produire le plan de Silmaril.

 

En effet, les bordés sont coupés dans des feuilles standard de contreplaqué marine okoumé de 2.50 m de longueur et il faut donc assembler deux demi-bordés pour faire un bordé, ou plutôt une virure si l'on veut être précis. Je vais encoller d'époxy chargée le chant de la découpe en puzzle, emboiter les deux parties (ici les demi-bordés du dessous sont assemblés pour vérification) et presser les virures superposées par paire pour le collage.

   

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Dont acte. Le pressage est réalisé par le tasseau vissé à travers la table de travail, justement doublée par un tasseau transversal à cet endroit. J'ajuste la position des vis en fonction du nombre et de la largeur de pièces à presser, comme le montrent les trous à travers le tasseau.

 

En parallèle, je colle le doubleur de tableau sur le tableau. Les rainures serviront de guides d'assemblage pour le pontage arrière et pour l'étambot. Les grandes découpes visent à alléger cette pièce lourde. Il n'y a pas de trou de godille mais je prévois de fournir un gabarit afin que chacun la découpe où il le souhaite : au centre, sur bâbord, ou nulle-part. Je pense aussi faire une lumière pour le passage de la barre, ce qui permet de réduire la hauteur (et le poids) du gouvernail.

 

La guirlande et les courbes horizontales arrière sont aussi constituées de deux plis de CP de 9 mm collés afin d'optimiser l'utilisation du contreplaqué et réduire le coût du kit.

   

 

   
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La sole en CP de 9 mm est positionnée sur ces deux tréteaux entre les bordés 1 en prélude à leur couture. J'ai le grand plaisir d'avoir la visite de Gérard (célèbre constructeur et skipper du Skerry "La Marie-Pupuce") qui va m'apporter son aide précieuse pour cette première journée.

 

Voici l'étambot en position, tenu par deux sutures à travers la sole. Le tableau arrière va venir se plaquer sur sa face arrière.

 

Nous avons cousu les bordés 2 et voici une vue de l'intérieur du brion. On voit au centre la pointe avant de la sole.

   

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Au moment de mettre en place le tableau, il a immédiatement été évident qu'il était beaucoup trop lourd pour être supporté par l'étambot seul. Gérard a aussitôt conçu un support, constitué essentielllement de quelques presses, bouts de tasseau et d'un petit établi. Ce n'est pas un hasard si certains le surnomment MacGyver...

 

"Lève-toi et marche !", euh non, "Va et ne pêche plus !", ah ça y est, "Reste debout et tiens-toi tranquille !"
Le tableau est suspendu par son bord haut, ce qui lui laisse une petite liberté d'ajustement. On voit que l'étambot est tenu dans la mortaise du tableau par une suture en haut (et une seconde en bas, invisible sur l'image). Il serait aussi simple de coller l'étambot sur le tableau au cours des prépations avant la couture.

 

Cette fixation "souple" du tableau sur une base bien stable nous évitera de tout arracher en continuant de travailler sur la coque.

   

 

   
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Nous terminons la journée en resserrant les sutures des bordés 1 et 2. Cette première journée de montage a été relativement peu productive en termes de progrès du montage, mais très intéressante pour la découverte de la problématique spécifique de la couture de Silmaril. Et heureusement que Gérard était là...

 

Le lendemain, j'ai la visite de Guillaume et nous pousuivons la couture de Silmaril par l'installation des quatre cloisons. Nous venons ici de coudre la cloison 4 à la sole et aux bordés 1 et 2. Cette cloison est pleine car elle ferme le compartiment étanche arrière. Celui-ci sera accessible par une trappe horizontale comme sur Gandalf. Les "traits" dans les angles de la cloison sont les sutures en fil de cuivre que nous avons déja passées et repliées en "U", orientées vers l'intérieur et prêtes à l'usage.

 

Nous cousons prestement les trois autres cloisons, et la forme de Silmaril commence à s'esquisser.

   

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En début d'après-midi, nous cousons les bordés 3. A l'avant, le brion est terminé et on attaque la partie quasi-verticale de l'étrave. La cloison 1 est pleine comme la 4 car celle-ci ferme le compartiment étanche avant.

 

Je monte sur la mezzanine pour faire cette image, qui suggère l'importance du déplacement de cette coque du fait du volume qui se dessine dans la section centrale. Sur les cloisons 2 et 3 (les deux cloisons partiellement évidées), la ligne de flottaison sera au bord extérieur des bordés 3.

 

Gros-plan sur le retour de galbord de la partie arrière : les deux galbords (bordés 1) se rejoignent à la verticale sous le tableau afin d'affiner la carène à la poupe et de lui donner une bonne directivité. De ce fait, l'aileron à rapporter sous la sole sera peu profond. Lorsque Silmaril sera chargé à son poids de déplacement, seule la pointe du tableau touchera l'eau, minimisant ainsi la trainée lorsque la carène sera en mouvement.

   

 

   
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Nous avons cousu les bordés 4 et ainsi entamé le montage des oeuvres mortes, la partie plus ou moins verticale de la coque qui sera au-dessus de la flottaison. En effet, celle-ci passe grosso-modo sur le joint entre les virures 3 et 4 sur les cloisons 2 et 3, qui sont au centre de la coque, de part et d'autre de la cellule centrale constituée par le puits de dérive et les réservoirs de ballast, de part et d'autre.

 

J'ai demandé à François Vivier de limiter le maître bau à 1.40 m afin de garder une certaine finesse de coque pour faciliter la marche à l'aviron. Dans le même esprit, les sections avant sont assez pleines alors que celles de l'arrière sont plutôt fines. On aura un bateau puissant (avec modération) mais glissant aisément sans trainer d'eau.

 

Les bordés 5 sont en place, ça prend forme ! A la poupe, la ligne de flottaison sera située sur le joint entre les virures 1 et 2, la pointe inférieure du tableau effleurera l'eau lorsque le bateau sera chargé à son déplacement (404 kg).

   

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Vue de la proue : on pourrait presque se dispenser des bordés 6... si on faisait un bateau d'aviron. En effet, ceux-ci augmentent le franc-bord et donc le volume de la coque dans les hauts, ce qui lui permet d'aller vite dans le clapot et surtout de gîter sans mettre trop vite le liston dans l'eau.

 

Guillaume observe la pause syndicale pour s'hydrater avant d'attaquer les bordés 6 : il fait 30° et on n'a pas l'habitude en Picardie ! Mais personne ne se plaint après le p....n d'hiver et le "printemps" que nous avons eus.
Les deux règles longitudinales entre les cloisons 2 et 3 seront collées latéralement sur le haut du puits de dérive.

 

Mission accomplie : bordés 6 en place, toute la "peau" de ce premier Silmaril est sur la bête !

   

 

   
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Vue de la proue sur tribord. Silmaril est conçu, entre autres, pour obtenir un bateau volumineux et donc puissant, tout en restant dans les mesurations du Skerry, qui ne fait que 3 cm de moins en longueur et en largeur.

 

L'objectif de déplacement de Silmaril est presque le double de celui du Skerry. Du coup son poids sera aussi nettement supérieur, au-dela du double à cause des surfaces planes : dessus de caisson avant et arrière, puits de dérive pivotante, dessus des réservoirs de ballast. Le Skerry consomme quatre feuilles de contreplaqué 6 mm et deux feuilles de 9 mm. Silmaril utilise les même nombre de feuilles de 6 mm mais cinq feuilles de 9 mm au lieu de deux !

 

Vue de profil de l'étrave, presque verticale afin d'obtenir la flottaison la plus longue possible. Celle-ci est de 4.35 m pour une longueur hors-tout de 4.60 m. Ces 25 cm se répartissent également entre la courbure du brion (dont la moitié de l'arc sera submergé en charge) et l'inclinaison du tableau.

   

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Jolie perspective de l'avant bâbord.

 

Le petit personnage qui s'active sur le haut de la cloison 4 sert à donner l'échelle : oui, ça fait un gros bateau !

 

Afin de valider le positionnement des cloisons, j'ai installé le pontage avant, une des joues du puits de dérive et les deux moitiés du pontage arrière prolongé par les bancs latéraux du barreur.

   

 

   
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Le tableau étant cousu sur tous les bordés (ou l'inverse), j'ai enlevé le système de support du tableau arrière. J'ai aussi discrètement ajouté une vis à travers le coin haut supérieur des deux bordés 6 avant de défaire la presse qui tenait le tableau sur le bâti de soutien conçu et réalise par Gérard.

 

Maintenant que le tableau est tout nu, j'en profite pour faire quelques photos de l'arrière !

 

Comme déja mentionné ci-dessus, la pointe inférieure du tableau affleurera l'eau lorsque le bateau sera chargé à son déplacement (404 kg).

   

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J'ai ajouté le puits de dérive, le dessus du ballast sur un coté et les bancs transversaux. Par rapport à Gandalf, j'ai supprimé les sièges latéraux de la section centrale et de l'avant afin de gagner un peu de poids. De plus, je pense que le ou les équipiers seront très confortablement assis sur le ballast, et le barreur, assis plus haut, aura une excellente visibilité au-dessus des têtes. La longue barre munie d'un stick lui permettra d'aller aussi s'assoir sur le ballast.

 

Coté bâbord, j'ai installé la cloison longitudinale du ballast sans poser le dessus du réservoir afin de visualiser sa contenance. Chacun des deux réservoirs indépendants contiendra 50 litres d'eau.

 

Pour les anguillers, je me demande si je passe des tubes à travers les réservoirs, comme sur Gandalf, ou si je laisse les compartiments sur les cotés des ballasts ouverts et si je déporte les anguillers de part et d'autre des réservoirs. A suivre.

   

 

   
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Pour des raisons d'économie et de gain de temps, je vais monter le gréement ultra-simple de misainier de Gandalf sur ce prototype, mais je réfléchis à deux alternatives qui plairaient bien à Ludo : un flambart et un bourcet-malet...

 

Silmaril sera présenté au Salon Nautique de Paris (les gens modernes disent "Nautic"), du 7 au 15 décembre 2013, en compagnie d'un Skerry. Sur l'image, c'est l'arrière du fameux Skerry "Chasse-Marée" et une Yole de Chester sur le stand Arwen Marine au Nautic 2011.

 

L’association « La Pinasse Boucalaise » me demande de vous communiquer son invitation à assister aux festivités autour du lancement de La Sauvagine, le 7 septembre prochain à Vizeux-Boucau, sur le lac marin de Port-d'Albret. Voir le programme. Contact : Michel Laboille-Moresmau
tél: 06 80 03 43 00
lapinasseboucalaise@gmail.com

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Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

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